Improvisation


Paarcours :
La ligne « Improvisation »

Depuis la création de l’espace numérique (juin 2016), cette ligne comporte une station qui croise la ligne « Politique » : une traduction française d’un article du compositeur et improvisateur américain George Lewis, « Afterwords », Postface à « La musique improvisée après 1950 » : Le pareil qui change.
George Lewis est professeur à l’Université Columbia à New York et il est une figure très importante de la recherche sur l’improvisation et l’informatique musicale. Il est issu de l’AACM ou L’Association for the Advancement of Creative Musicians (Association pour la promotion des musiciens créatifs). L’AACM a été fondée à Chicago en 1965 autour du pianiste Muhal Richard Abrams. L’AACM a été un lieu de rencontre, de formation et de promotion des musiciens afro-américains. L’AACM a encouragé et soutenu beaucoup de musiciens de jazz : citons Anthony Braxton, Jack DeJohnette, Chico Freeman, Wadada Leo Smith, Leroy Jenkins, et le Art Ensemble of Chicago (Lester Bowie, Roscoe Mitchell, Joseph Jarman, Famoudou Don Moy et Malachi Favors). Voir l’article en français de Pierre Carsalade et Alexandre Pierrepont, « Georges Lewis, A Power Stronger than Itself: the AACM and American Experimental Music », Volume / 8 : 2, 8 février 2011, p. 280-293 (en ligne). C’est autour de l’histoire de l’ AACM que George Lewis vient d’écrire un opéra Afterword qui a été produit au festival de musique contemporaine de Huddersfield (Angleterre) en novembre 2015. George Lewis est aussi connu en France pour avoir été en résidence à l’IRCAM pendant les années 1980. L’article que nous publions porte sur une revendication des musiciens issus de l’AACM d’être reconnus au même titre que John Cage et les musiciens qui lui sont associés comme faisant partie de la musique expérimentale, tout en soulignant combien les pratiques effectives de ces deux groupes ont été différentes : d’un côté une approche directe de production sonore (improvisation entre autres choses) sur des instruments ou sources sonores, de l’autre des processus conceptuels basés sur l’écriture de partitions et sur l’interprétation de celles-ci.

En mars 2017, une nouvelle station voit le jour : « The Bridge ». Il s’agit d’une rencontre organisée à l’initiative d’Alexandre Pierrepont, à l’occasion du concert de l’ensemble The Bridge #4 au Périscope à Lyon, le jeudi 6 octobre 2016, entre des musiciens de ce groupe (Julien Desprez, Rob Mazurek) et des musiciens de PaaLabRes (Jean-Charles François, Gilles Laval et Nicolas Sidoroff). Les membres de Shore to shore (The Bridge #4) qui ont joué dans le concert du Périscope sont : Mwata Bowden, Julien Desprez, Matt Lux, Rob Mazurek et Mathieu Sourisseau. Suite à ses recherches sur l’AACM, l’anthropologue Alexandre Pierrepont a organisé, dans le projet du Bridge, douze ensembles mélangeant des musiciens originaires de Chicago et des musiciens français, avec des tournées aux Etats-Unis et en France et la production d’enregistrements. La rencontre a porté sur la pratique de l’improvisation, sur les questions de la création sonore dans le cadre du jeu instrumental ou vocal, de création collective, des sessions d’enregistrement comme outil réflexif, d’écoute mutuelle, de communication entre improvisateurs, de la rencontre entre les cultures et d’éducation musicale.

En octobre 2019, une nouvelle station voit le jour : « Timbre ». Il s’agit de la version française d’un article de Jean-Charles François publié en anglais en 2015 sous le titre « Improvisation, Orality, and Writing Revisited » par
Perspectives of New Music (vol. 53 n°2). Cette version apparaît ici sous le titre de « Revisiter la question du timbre ». Pour l’auteur, la question de la production immédiate de la sonorité est au cœur aujourd’hui des pratiques de l’improvisation. Le contrôle du timbre dans ses moindres détails appartient d’une manière tout à fait essentielle à l’instrumentiste ou le vocaliste créateur. La description ou la représentation graphique (ou même l’échantillonnage numérique) des réalités de telles pratiques de production sonore reste très problématique.

 


Accès aux stations :

TIMBRE | NOMADE | GEORGE LEWIS « AFTERWORDS » | THE BRIDGE | ORALITÉ |